Le réfectoire

[Salle de travail]

Ruki pénétra dans la pièce, une petite moue accrochée sur ses traits. Tout ici était sale et il n'y avait aucun endroit convenable pour ce qu'il prévoyait. Surtout en sachant le petit brun dans cet état d'esprit...

Il s'arrêta au milieu de la pièce, juste à côté de la grande table. Ses bras ensérrèrent la taille de Kyoya alors qu'il regardait le plafond. Il nicha sa tête au creux de son cou, un peu déçu par les lieux qui ne l'inspiraient pas vraiment.

Il le berça doucement un moment, ronronnant tout bas.

"Tu as... toujours peur...?" chuchota t-il en un souffle au creux de son oreille. "Tu as besoin de réconfort, nee...?"

Ses mains se posèrent gentiment sur ses fesses, un petit sourire mutin aux lèvres.

[Salle de travail]

Lorsqu'ils entrèrent dans le réfectoire, Kyoya se surprit d'avoir la chair de poule. Les autres étaient encore dans la grande salle derrière et maintenant qu'il faisait plus calme, qu'ils n'étaient qu'à deux.. deux pauvres petits êtres sans défenses, il avait peur >o<
Leurs pas résonnaient dans les murs, le coeur de Kyoya tapait dans sa poitrine. Il avala sa salive alors que Ruki l'amenait à côté d'une grande table et il se laissa bercer, le visage toujours niché dans la veste de son koibito.

"Ha-hai.. j'ai peur." Répondit-il dans un souffle pas rassurant.

A la deuxième question, il acquiesça simplement, déglutissant innocemment sans vraiment sentir sa main sur sa fesse. En fait, il ne voyait ça que comme un geste anodin.
Il releva sa bouille pour tenter de regarder Ruki dans les yeux. Ce qui était chose très difficile dans cette pénombre.

"Et toi ? Tu n'as pas peur, .. Ruki-chan ?"

Le petit blond berçait toujours tendrement son amant. Il tenta lui aussi d'ancrer son regard dans le sien un instant, souriant pour le rassurer. Il passa sa main dans les cheveux bruns et lui fit un léger clin d'oeil.

"Non, j'ai pas peur... et tu n'as pas à t'inquièter, koibito..."

Il prit son visage entre ses mains et se pencha sur ses lèvres pour les baisers avec envie. Puis il le reprit tout contre lui, ronronnant plus fort qu'avant.

Pendant qu'il le gardait contre lui, caressant son corps tout chaud pressé contre le sien, son regard se posa sur la table et une idée lui traversa l'esprit. Il relâcha doucement son amant et vint appuyer sur le bois qui ne fit aucun bruit suspect.

Avec un petit cri satisfait, il enleva alors sa veste et épousseta la table.

"Tiens, viens là..."

Il vint reprendre Kyoya par la taille et le souleva lentement pour le faire s'asseoir sur le bord puis se glisser entre ses cuisses.

"Ca va, comme ça...?" demanda t-il en déposant un baiser au creux de son cou, sur la peau douce et veloutée mise à découvert.

Kyoya soupira lorsque son amant lui répondit qu'il n'avait pas peur et il se laissa embrasser, fermant les yeux sur le moment. Il se colla à nouveau contre lui quand il le reprit dans ses bras et tenta de s'accrocher à lui de manière à ne plus le lâcher.
Seulement, Ruki se défit de son étreinte pour aller vérifier quelque chose que le petit brun n'eut pas le temps de voir. Il leva un sourcil d'incompréhension au cri de satisfaction du blond et surtout quand celui-ci enleva sa veste.

"Tiens, viens là..."

Kyoya frémit légèrement mais se laissa faire, se retrouvant soudain assis sur le bord de la grande table. Son coeur s'emballa lorsque Ruki se plaça entre ses cuisses et il déglutit :

"Oui, ça va..."

Il frissonna au baiser dans son cou mais il ne comprenait pas pourquoi il l'avait assis là et surtout pourquoi il avait enlevé sa veste. Il ne faisait pas très froid oui mais, ... En fait, il ne voulait pas comprendre. Parce qu'au fond de lui, il savait ce à quoi pensait Ruki.

"Ruki-chan... Qu'est-ce que tu fais ?" Osa-t-il d'une petite voix.

"Ruki-chan... Qu'est-ce que tu fais ?" Osa-t-il d'une petite voix.

Ruki esquissa un sourire en coin, riant légèrement. Il sentait la peur du petit brun et le serra tout contre lui, comme celui-ci avait voulu le prendre juste avant qu'il ne le place sur la table.

Il se doutait que Kyoya faisait son innocent, le connaissant tout de même assez bien maintenant.

"Tu ne devines pas, tenshi...?" susurra t-il tout contre la peau de son cou, espérant le faire frissonner pour qu'il se colle encore plus à lui de ce fait.

D'un autre côté, son excitation commençait à poindre. Et vu leur position, le petit brun allait sûrement bientôt la sentir, si ce n'était pas déjà fait.

Il n'imaginait pas que les autres pourraient les surprendre, puisqu'ils se focaliseraient certainement sur Meguru et Tôru...

Kyoya déglutit, et plutôt fort...ça ne serait pas étonnant que Ruki l'ait entendu, d'ailleurs. Il frissonna à son souffle dans son cou et baissa les yeux, ses joues rouges étant même visibles dans la pénombre.

"Non..." Gémit-il en sentant l'érection du blond poindre entre ses jambes. "S'il te plaît...pas ici.." Murmura-t-il de façon suppliante.

Il passa ses mains sur son torse pour s'accrocher à ses épaules et enfouit son visage dans son cou, tremblant.

"J'ai trop...peur."

A ces mots, un bruit de verre brisé résonna dans la pièce et Kyoya frémit violemment, se serrant contre Ruki de manière crispée.

"C-C'était quoi, ça ?" Demanda-t-il, la gorge nouée et le coeur battant.

Ruki resserra sa prise sur son amant à son gémissement. Cela ne faisait qu'augmenter l'envie qui le brûlait en ce moment même.

Il posa ses mains au bas de son dos, puis sur ses fesses, pour que leurs bassins ne se collent, et soupira fortement.

"Détends-toi... Il n'y a personne ici à part nous...," susurra t-il en lapant la peau veloutée de son cou du bout de la langue. "Tu n'as pas à avoir peur, koibito, je suis là..."

Il s'amusa à presser ses fesses entre ses doigts, bougeant très doucement entre ses cuisses. Maintenant, ce n'était plus que les joues du brun, qui étaient rougies...

"Kyoya-chan...," gémit-il en se tendant encore plus. "J'ai vraiment envie de toi, là..."

Et le bruit de verre brisé se fit entendre, bloquant les mouvements du blond. Il enserra rapidement la taille de son amant, au même moment où un craquement sinistre provenant de la table parvenait à ses oreilles.

Il souleva le brun et recula de quelques pas, juste avant que la table ne s'écroule, entraînant sa veste avec, plus un superbe nuage de poussière. Ruki enfouit sa frimousse au creux du cou de Kyoya et toussa légèrement.

"K'so...," marmonna t-il. "C'était ça, il me semble..."

Et son coeur battait tout aussi fort que celui de son amant. Ca surprenait toujours, ce genre de choses...

Kyoya dut faire effort de ne pas trembler en sentant son amant de plus en plus excité malgré sa peur. Il serra ses doigts sur ses épaules et ettouffa une plainte dans le cou de Ruki.
Puis, le bruit lui fit relever la tête et son coeur s'emballa. Il se sentit ensuite soulevé, s'accrochant au blond comme si sa vie en dépendait, et il ferma les yeux sur le moment alors que la table s'effondrait dans son dos.
Un frisson le prit et il rouvrit les yeux alors que son amant toussait.

"Tu crois...?" Murmura-t-il, pas sûr de lui.

Puis, comme il n'y eut plus aucun bruit, il se détacha de lui et sourit de soulagement.

"Tu dois avoir raison..."

Plus de peur que de mal..

Ruki laissa son petit brun reposer ses pieds au sol et lui caressa les cheveux d'une main. De l'autre, il tentait de faire partir ce satané nuage de poussière. Ah, pour sûr, sa veste était dans un bel état, maintenant...

"Tu n'as rien?" demanda t-il machinalement. "Bien sûr, je vois pas ce que ça pourrait être d'autre..." répondit-il ensuite, agacé d'avoir été interrompu de la sorte.

Les battements de son coeur s'étaient calmés. Et son excitation était redescendue en flèche... Il soupira fortement, reposant sa main dans le bas du dos de Kyoya, se doutant qu'il ne valait mieux pas le lâcher encore.

Il fit la moue, regardant par dessus l'épaule de son amant sa veste couverte de copeaux de bois. Elle n'était plus noire, non plus... u_u"

"Pff... Ryuu va m'tuer quand il va voir ça..." murmura t-il, désemparé.

C'était un cadeau auquel il tenait, mine de rien...

"Non, ça va, je n'ai rien..." Répondit le petit Kyoya à Ruki avant de se recoller d'avantage à lui.

Il avait tout de même un doute. Le bruit qu'il avait entendu juste avant que la table ne s'effondre avait provenu de beaucoup plus loin.. Ce n'était donc pas de là qu'était venu ce bruit... Il y avait une autre origine. M'enfin, le brun n'avait pas envie d'y penser.
Il entoura ses bras autour de la taille de Ruki pour crisper ses mains dans son dos et enfouir sa frimousse dans son torse, tentant de se calmer.

"Pff... Ryuu va m'tuer quand il va voir ça..."

A cette phrase, Kyoya ne put s'empêcher de soupirer de fatigue. Il releva les yeux sur son amant, suppliant.

"Ruki-chan.. Et si on rentrait ? On dira aux autres qu'on était fatigués..." Dit-il de façon implorante. Puis, tentant de l'amadouer : "Et pis, on serait bien mieux dans un lit que sur une vieille table poussiéreuse.. Na ?"

C'était une façon comme une autre d'essayer. Il le voulait vraiment de sortir d'ici ToT..

"Non, ça va, je n'ai rien..." Répondit le petit Kyoya à Ruki avant de se recoller davantage à lui.
"Tant mieux!" souffla Ruki, entourant les épaules du petit brun avant de les frictionner gentiment.

Déjà, il ne pensait plus au bruit suspect ou à l'écroulement de la table en bois. Il sourit aux agissements de son amant et se dit qu'il lui faudrait tout de même ramasser sa veste, au risque de l'oublier.

Au soupir de Kyoya, Ruki baissa les yeux, la bouille étonnée. Il n'allait pas bien? Il fit passer sa main dans les cheveux bruns avec tendresse, pour tenter de le décontracter. Il le sentait très tendu.

"Ruki-chan.. Et si on rentrait ? On dira aux autres qu'on était fatigués..." Dit-il de façon implorante. Puis, tentant de l'amadouer : "Et pis, on serait bien mieux dans un lit que sur une vieille table poussiéreuse.. Na ?"
"Eh..., ça va aller, Kyoya-chan...", murmura t-il, le serrant soudainement fort contre lui, et déposant un baiser juste devant son oreille. "C'est vrai qu'on serait bien mieux dans un lit... mais on va pas laisser les autres comme ça, nee... Enfin, tu veux vraiment rentrer?" demanda t-il, lpenchant la tête vers lui pour le fixer dans les yeux, tendre.

Après tout... s'il avait trop peur, il n'allait pas le forcer à continuer cette petite virée.

Kyoya était bien en sécurité dans les bras de son amant. Il avait sans cesse besoin de câlins et ça, Ruki le savait bien. Mais pas dans un endroit comme celui-ci ! Ca le rebutait et le refroidissait automatiquement !

Il avait donc pris l'initiative d'amadouer Ruki pour sortir d'ici au plus vite. Finalement, cette virée ne l'inspirait pas vraiment.. Il y avait mieux comme genre Xb
Lorsque le blond répondit en le serrant fort, le petit brun soupira de plaisir avant de laisser échapper un gémissement de soulagement lorsqu'il lui demanda s'il voulait vraiment rentrer.
Kyoya n'hésita aucunement et répondit :

"Hai ! Je veux retourner à notre appart' ! Et puis, Ryuuji doit nous attendre..."

Un petit sourire dans sa direction, le regard plongé dans le sien, il attendait qu'il prenne les devants pour le suivre alors qu'il liait ses doigts aux siens avec soin pour ne pas le perdre.

"Hai ! Je veux retourner à notre appart' ! Et puis, Ryuuji doit nous attendre..."
"Ouais, t'as sûrement raison...", répondit Ruki en faisant la moue. Puis ses envies perverses le reprirent : "Et... je pourrais te faire entièremment ce que ej voudrais, une fois là-bas...?" susurra t-il, sa main sur sa nuque glissant jusqu'à ses fesses pour le coller tout contre son bassin.

Le blond lui offrit aussi un sourire -bien que pervers- et resserra sa prise sur les doigts du petit Kyoya.

"Bon... d'accord, allons-y...", soupira t-il en cédant à sa requête. "Mais... t'es sûr que tu veux rien faire, là, tout de suite?" le pressa t-il en sortant une de ses moues de collection.

Il frotta doucement ses hanches contre les siennes avant de se pencher contre ses lèvres.

"Nee... Kyoya-chan... onegai...", gémit-il, un brin de langue venant laper celles du petit brun.

Des étoiles vinrent briller dans les yeux du plus petit tandis que Ruki acquiesçait à sa demande et il tenta un mouvement en avant, avancant d'un pas. Seulement, la main de son amant tomba sur ses fesses et il frissonna, se bloquant soudainement. Il tourna la tête vers lui à son ton pervers et sourit maladroitement, rougissant, avant d'ouvrir la bouche pour répondre. Mais Ruki ne lui en laissa pas le temps et reprit :

"Bon... d'accord, allons-y..."

"Ha-hai.." Chuchota-t-il en esquissant un autre mouvement en avant.

Encore une fois, Ruki reprit son ton pervers pour se frotter contre lui et Kyoya frissonna une énième fois, les joues on ne peut plus rouge alors qu'il se penchait maintenant sur ses lèvres pour les lapper. Il déglutit et baissa les yeux, gêné.

"R-Ruki-chan... Je.. Non, pas ici, s'il te plaît..." Implora-t-il d'une voix quelque peu tremblante, se tortillant les doigts. "Rentrons, ça sera mieux..."

Et la manière dont il se tortillait était comique ! Un peu comme une jeune fille qui se déclare au garçon de ses rêves XD !

Sa langue glissait lentement, parcourant la moindre parcelle de peau possible. Et la manière dont Kyoya se trémoussait sur place lui donnait d'autant plus envie de le faire rougir et gémir...

"R-Ruki-chan... Je.. Non, pas ici, s'il te plaît..." Implora-t-il d'une voix quelque peu tremblante, se tortillant les doigts. "Rentrons, ça sera mieux..."
"Oh si, Kyoya-chan... j'en peux plus, là..."

Bien sûr, rentrer serait mieux. Mais il adorait le mettre dans tous ses états. Subitement, il tomba à genoux. Un sourire tentateur se dessina sur ses lèvres, alors que ses mains se faufilaient sur le devant du pantalon.

Il approcha sa bouche du tissu, tirant sur la fermeture éclair pour la faire descendre. Son regard ne quittait pas le visage de son amant. Et un brin de langue pénétra par l'ouverture, venant effleurer le boxer, après un bref baiser au même endroit.

Ses doigts resserrèrent leur emprise sur les hanches veloutées, se posant à même la peau pour une meilleure prise.

"Comme ça, nee...? Me dis pas que t'en as pas envie, je sens très bien le contraire...", souffla Ruki d'une voix langoureuse, avant de nicher à nouveau sa langue contre le sous-vêtement, lapant, cette fois-ci...

"Oh si, Kyoya-chan... j'en peux plus, là..."

Kyoya déglutit de nouveau, regardant son amant en tentant d'anticiper ce qui allait suivre mais c'était sans compter sur le talent du blond pour le faire capituler. Il frémit violemment en sentant ses mains se faufiler sur le devant de son pantalon et frissonna alors qu'il abaissait la fermeture éclair de ses dents.

"N-non.. J'veux pas..." Souffla-t-il, pas très convainquant cependant.

Un autre souffle plus chaud filtra entre ses lèvres alors que Ruki faisait passer sa langue sur le boxer et il se sentit se tendre malgré lui. Son coeur se mit à battre plus fort, ses doigts se crispèrent et ses lèvres se pinçèrent.
Encore une fois, il lui était impossible de résister...

"Comme ça, nee...? Me dis pas que t'en as pas envie, je sens très bien le contraire..."

"Ru-Ruki... Hn.."

Il avala sa salive en serrant les poings en sentant la langue de son amant lapper son boxer et il se tendit encore, laissant échapper un gémissement qu'il ne put empêcher.
Et rien qu'en entendant ça, on savait qu'il s'était finalement laissé avoir xD.

A l'intonation de la voix du brun, Ruki sentait très bien qu'il n'était plus très sûr de ne pas vouloir de ces propositions incessantes, indécentes, et totalement coutumières.

"Ru-Ruki... Hn.."

Un sourire victorieux apparut rapidement sur les lèvres du blond et le bouton du pantalon sauta dans la lancée. Puis le vêtement se fit abaisser lentement pour découvrir entièremment le joli petit boxer noir.

Les doigts vicieux passèrent sous l'élastique, le baissant de même, pour découvrir le début d'érection de son amant.

"Je le savais...", susurra t-il, son souffle chaud passant sur la peau sensible de cette partie intime.

Et il se mit doucement à suçoter le bout, l'aspirant entre ses lèvres. Une main vint rejoindre de même le membre qui se gorgeait de sang, pour découvrir le gland. Et la langue s'amusa à le caresser doucement, alors que la main entamait un léger mouvement de va-et-vient.

L'autre main se faufila dans le bas du dos pour maintenir Kyoya, hésitante quant au fait d'aller plus loin aussi vite...

Kyoya était toujours tout crispé. C'était fou l'effet que ça lui faisait... Il était raide comme un piquet. Et pas parce qu'il avait peur de l'acte mais parce qu'ils se trouvaient dans un endroit qu'ils ne connaissaient pas et qu'on pouvait les voir à tout moment.
Alors, son coeur battait de plus en plus vite... au fur et à mesure que Ruki avançait dans sa tâche. Il serra les poings de plus en plus, à s'en faire mal, enfonçant ses ongles dans la paume de ses mains.

Maintenant, Kyoya était dévêtu de son pantalon et se trouvait à moitié nu devant le blond. Il aurait voulu l'arrêter, ne serait-ce que l'implorer, mais il n'y parvint pas. Les mots restaient bloqués dans sa gorge et son corps était paralysé.
Lorsque Ruki souffla contre son sexe, le petit brun n'émit qu'un faible gémissement, se faisant terreur de ne pas en faire sortir un plus fort. Il s'empêchait presque de respirer. Malheureusement, lorsqu'il sentit la bouche de son amant commencer à le lécher, il ne put retenir un petit cri aigu. Ses joues rougirent violemment et ses jambles se mirent à trembler. Ruki effectua ensuite des mouvements de va-et-vient, ce qui ne manqua pas à faire trembler d'avantage le pauvre petit Kyoya qui se laissait de plus en plus aller, ne cherchant même plus à résister. Il ne pensait même plus à rien et ne ressentait plus rien... Il ne vivait que ce moment.

Sa tête se pencha en arrière alors que ses yeux étaient fermés et ses mains se désserèrent pour aller se perdre dans la chevelure blonde de son partenaire.
En bon petit Uke, il se laissait se soumettre aux faits et gestes du blond.

Un gémissement d'envie échappa au blond alors que les petites mains passaient dans ses cheveux. Maintenant, c'était sûr, il pouvait lui faire tout ce qu'il voulait...

Sa main dans le bas du dos glissa un peu plus bas, les doigts se faufilant d'abord entre les cuisses pour les écarter un peu plus, puis ils remontèrent juste entre les fesses, caressant l'intimité du petit brun.

Il se décida et laissa une phalange le pénétrer, un sourire chaud lui échappant alors qu'il continuait de le sucer avec de plus en plus de voracité. Un dernier coup de langue et il s'arrêta un instant, susurrant perfidement :

"Mon amour, t'es déjà tout mouillé... là..."

Il reprit sa besogne, sa main délaissant le membre chaud pour passer entre ses propres cuisses, pressant vivement le tissu de son pantalon où une bosse conséquente s'était formée.

Et il poussa un soupir très communicatif de ce qu'il ressentait, d'un ton langoureux à en faire rougir violemment son amant.

La voix de Kyoya montait crescendo dans l'air de la pièce, de plus en plus fort, et bientôt ses gémissements devinrent cris. Cris de plaisirs et cris de douleurs en sentant qu'il le pénétrait enfin.
Il se crispa sur le moment, ses jambes tremblants plus violemment, et il serra ses doigts dans les cheveux blonds.

"Mon amour, t'es déjà tout mouillé... là..."

Kyoya entrouvrit les yeux pour le regarder, rougissant fortement. Il déglutit et ouvrit la bouche pour parler mais un bruit soudain lui fit relever la tête brusquement.
Un souffle s'échappa de ses lèvres et il tenta de ne pas faire attention à son amant à genoux. Un autre bruit plus puissant que les autres le fit sursauter et il tomba en arrière, sur les fesses.

"R-Ruki !! T'as pas entendu ?!" Cria-t-il, paniqué.

Il tendit ses mains, tremblantes, en avant, essayant en vain de ramener son pantalon, le coeur battant.

Il le sentait, con petit brun cédait. Ca se passait souvent ainsi. Kyoya lui résistait tant que Ruki ne faisait que parler... mais dès qu'il passait à l'acte, le brun finissait toujours par se laisser faire. C'était ce qu'il y avait de bon, avec lui...

Et il continuait donc sa petite affaire, appréciant pleinement les soupirs et cris que Kyoya lui offrait. Il allait l'inviter à s'asseoir à cheval sur lui, lorsqu'un bruit se fit entendre, effrayant parfaitement son amant, suivit d'un second.

Le blond eut juste le temps de mettre ses mains sous les fesses du petit brun pour qu'il ne tombe pas sur le sol sale et poussièreux.

"R-Ruki !! T'as pas entendu ?!" Cria-t-il, paniqué.

Il le ramena sur lui, l'aidant à remonter son boxer puis son pantalon, les sourcils froncés.

"Ca va, crie pas comme ça, j'ai entendu... et j'te jures que si ce sont les autres, ils vont m'entendre...", maugréa t-il.

Il attrapa le visage paniqué de son amant entre ses mains et lui baisa les lèvres pour le calmer.

"Viens", dit-il ensuite, l'aidant à se relever, frustré. "On s'en va, j'en ai assez de ces interruptions à la con!"

Kyoya soupira de soulagement alors en sentant Ruki l'aider à se rhabiller, encore tremblant.

"Ca va, crie pas comme ça, j'ai entendu... et j'te jures que si ce sont les autres, ils vont m'entendre..."

Le petit brun déglutit et se pinça les lèvres.

"Pa-pardon..." Dit-il en baissant la tête.

Ensuite, il releva les yeux en sentant que son amant lui prenait le visage entre les mains et ferma les yeux sur le moment du baiser, se laissant faire naturellement.

"Viens. On s'en va, j'en ai assez de ces interruptions à la con!"

"Ha-hai.."

Il se releva avec son aide et se colla à lui, attendant qu'il prenne les devants sans rien dire. Il avait hâte de sortir d'ici !
Soudain, un grand bruit se fit entendre provenant de la salle de travail et Kyoya se crispa violemment contre Ruki, étouffant un petit cri.

"J'veux m'en aller..." Gémit-il plaintivement, implorant.

[Salle de travail]

"Pa-pardon..." Dit-il en baissant la tête.
"Ca va, ne t'excuse pas, voyons..."

Il le tint tout contre lui un instant, le serrant pour le rassurer et lui faire comprendre qu'il n'avait pas à s'excuser. Un nouveau baiser, et il lia fermement ses doigts aux siens pour l'amener droit vers la sortie.

Quelque chose ne tournait pas rond ici... au final, Ryuuji avait eu du flair en disant qu'il ne voulait pas venir, lui qui d'habitude aimait se faire peur...

Et un bruit parvint de la grande salle de travail dans laquelle ils étaient tous restés après leur arrivée. Ruki sursauta, un immense frisson le parcourant. C'était la voix de Lay, ça...

"K'so...!"
"J'veux m'en aller..." Gémit-il plaintivement, implorant.
"Oui, viens, dépêchons nous, ça devient trop glauque pour moi..." répondit le blond, une grimace dégoûtée sur son visage de bishô.

Il attira Kyoya contre lui et se mit à marcher rapidement vers la porte, trotinnant, courant presque. Pourvu que ça ne soit pas ce à quoi il pensait...

[Salle de Travail]